De différentes essences de bois on faisait :- Les ordons des martinets sont en chêne, parfois en pierre, et en fonte pour les derniers martinets à avoir été fabriqués sur le modèle des martinets anciens ;
- "l'équipage" ou charpente de la roue (bras) : chêne, noyer,
- les pales ou les augets :
- l'arbre : chêne, châtaignier
Certains moyeux ou "tourteaux" de roues à palettes sont taillés dans la pierre (mode d'origine italienne), alors que les tourteaux des grandes roues (à augets aussi bien qu'à pales droites) furent réalisés parfois par moulage en fonte. Les roues des forges catalanes et d'Italie ont un moyeu de pierre dans lequel sont fichées les pales.
- pour les manches des marteaux, partie la plus fragile, il faut un bois souple et résistant : frêne, hêtre, ou plus rares : acacia, sorbier, chêne, noyer.
Le bois, élément
principal entrant dans la construction des martinets traditionnels,
on parle du "bois d'oeuvre".
Le bois d'oeuvre devait être coupé à la lune décroissante (dernier quart) en janvier, (ou d'octobre à début mars selon une autre source : Mathurin JOUSSE & M. de la HIRE, L'Art de Charpenterie, 1706) puis pouvait être gardé en réserve immergé dans l'eau pendant plusieurs années. L'immersion prolongée avait pour but de durcir le chêne et les anciens pensaient que tout bois qui serait coupé en dehors des périodes reconnues comme étant propices était voué à être mangé par les vers. …les arbres coté "midi" (adret, endroit) sont meilleurs que ceux du coté couchant (ubac ou envers)…/...le chêne…parce qu'il ne pourrit pas dans l'eau…/...les chênes doivent avoir de 60 à 200 ans.
"le bois de brin"
: bille de bois juste équarrie.
- tourillons aux extrémités des arbres de roue et de martinet : fer forgé, acier, fonte
- coussinet ou plumart : sur lequel reposent les tourillons : pierre, acier, fonte
- lubrifiants pour coussinets et tourillons : suif, asphalte, graphite, savons d'huiles végétales, plomb, huiles animales...
- les grès
: les meules d'affutage sont en grès naturel .
- le cuir fait
les courroies, le "cuir vert" des engrenages.
Utilisation du bois en mécanique, par essences
Le bois est la substance dure qui se trouve sous l'écorce des arbres. Pour être utilisé en mécanique, il faut qu'il ait perdu toutes ses propriétés de matière vivante, et par conséquent qu'il ait été coupé depuis longtemps. Le bois sec, ou maintenu immergé dans l'eau privé d'air, peut se conserver longtemps, mais les alternances de sec à humide le font pourrir rapidement. La partie la plus dure utilisée en mécanique est située sous l'aubier. Mais ni l'écorce, ni l'aubier, ni la moelle n'intéressent le mécanicien.
- Le chêne est l'essence la plus employée, pour sa forte résistance aux agents physiques et atmosphériques, on le dit imputrescible, et pour les grandes dimensions auxquelles on peut l'obtenir.
- Le frêne est un bois fibreux et élastique souvent employé pour faire les manches d'outils, mais le meilleur pour cet usage restant le cornouiller.
- L'orme est plus dur que le chêne et pour cette raison il avait de nombreuses applications en mécanique : paliers, moyeux...
- Cormier, charme, chêne vert et pommier sauvage sont employés pour les dents d'engrenages : les "alluchons".
- Le tilleul et le marronnier, bois tendres et faciles à travailler, sont gardés pour faire des modèles de fonderie.
- Le "grisard" ou peuplier et le hêtre pour les poulies
- Les pins, sapins
et autres conifères sont de médiocre tenue en mécanique.
Liens intéressant le matériau bois :
Les
Fustes d'Izernore
Association
Bois Sacré
Le
Site en Bois
Collection
des essences
Forum
du bois
Colloque
bois 99
Le Peuplier
La
Passion du Bois 99
Centre
Technique du Bois et de l'Ameublement
ONF
AbbleWood
